longueur : 120 m.
largeur totale : 41 m.
largeur de la nef centrale dans le chœur : 14,96 m.
largeur de la façade occidentale y compris le pilier butant : 73,45 m.
hauteur sous voûte du vaisseau central : 37,15 m. (Notre-Dame de Paris : 33 m.)
hauteur sous voûte du collatéral intérieur : 21,30 m.
hauteur sous voûte du collatéral extérieur : 9 m.
hauteur du faîte du toit de la nef : 47,60 m.
superficie : 5 900 m² (Notre-Dame de Paris : 5 500 m²).
Un peu loupée cette photo mais c'est la seule que
j'ai qui vous montre la hauteur impressionnante de la nef
Arrêt devant cette superbe porte et ses sculptures avec ...
Le nombre de chanoine était de 30 en 1178 et 40 en 1189. Ils avaient obligation de résidence, mais en 1180, par exemple, ils n'étaient que 20 à Bourges. C'était une fonction très rémunératrice quand on voit le nombre de 40 en 1189. C'est les chanoines qui forme le chapitre.
L'argent provenait du revenu de la terre, le chapitre possédait aussi des villages. L'économie du Berry était agricole, les terres capitulaires étaient organisées en 4 métairies administrées par les prévôts qui percevaient les dîmes.
Le chapitre était puissant et deux anciens titulaires étaient devenus papes, Lucius III et Urbain III, il y avait donc un grand prestige de cette compagnie.
La ville de Bourges à cette époque avait une population de l'ordre de 15 000 personnes.
C'est le chapitre (assemblée des chanoines) de la cathédrale qui est à l'origine de la construction.
Tout autour de la nef s'y trouve des petites chapelles avec des plafonds splendides très ouvragés et colorés.
Il faut bien voir que la cathédrale n'avait pas une fonction d'église et de pèlerinage, il n'y avait pas de relique, ce sera un problème permanent : trouver et mettre en valeur des reliques.
Le roi était Louis VII au début de la construction, s'il fut dit-on, impressionné par les projets de Pierre de la Châtre et donna son accord dans une charte de 1159, on ne connaît aucun document de la sorte de Philippe-Auguste lors du début de la construction.
Bourges est le premier monument de style "français", c'est à dire du nord de la Loire. Le Berry est une enclave royale entre le Poitou et la Bourgogne et il y a d'excellentes relations entre le roi et le clergé du Berry.
Les archevêques ont pris une part prépondérante à la nouvelle cathédrale, c'est ainsi que Henri de Sully organisa des quêtes. Ils aidèrent financièrement la construction.
C'est le chapitre qui possédait les terrains et non le roi ou l'archevêque, c'était donc le maître d'œuvre du chantier, c'est lui qui prenait les décisions, et l'archevêque ne servait que de conseil et d'assistance.
plafond d'une chapelle que les outrages du temps n'ont pas épargnés
Par la suite, pour trouver des fonds, l'archevêque Guillaume de Dangeon mit tout en œuvre dans son diocèse et fut aidé par Eudes de Sully, qui lui remis un morceau de la mâchoire de Saint-Etienne et du chantre de Chartres, Josselin, ainsi que d'autres reliques de moindre importance pour que les fidèles viennent apporter des offrandes devant ces reliques et que cet argent serve à la construction de la cathédrale.
au temps de sa création les chapelles adjacentes devaient être superbes quand on en voit le résultat aujourd'hui
Le chapitre administrait donc la fabrique, il engageait les architectes et les maçons. Il tenait les cordons de la bourse avec deux de ses membres.
La fabrique (fabrica ecclese) est mentionnée en 1201, elle percevait l'argent et possédait les terres, elle était administrée par un laïque en 1201, un procurator et un rectore.
Encore un détail d'un plafond
Le chapitre voulait construire un monument représentant son autorité et son prestige, en même temps qu'un siège digne du primat d'Aquitaine. Mais il y avait des ambitions identiques dans d'autres diocèses sans que l'on construisit une cathédrale.
En 1194/95 lorsque l'on étudie le projet, le chapitre a peut-être demandé que le chevet puisse recevoir tout le chapitre métropolitain et le bas clergé, soit environ 200 personnes et que la nef puisse recevoir des milliers de fidèles. (A Noyon, il y avait 60 chanoines et un chevet plus petit qu'à Bourges).
Il y avait, en tout cas à la fin du XII e siècle, une course au gigantisme, cela se calmera au milieu du XIII e.
On a dit aussi que Bourges avait un côté très fonctionnel, par exemple, les chapelles rayonnantes étaient faites pour vénérer les saints dans des autels. De même la place autour de l'autel devait permettre l'organisation de grandes processions.
Nous sommes dans la travée extérieure où se trouve les petites chapelles
Mais d'autres cathédrales devaient répondre aux mêmes préoccupations liturgiques sans donner les mêmes éléments de réponse sur le plan architectural.
Un plan somme toute assez traditionnel, mais avec des dimensions gigantesques, suivant les voeux du chapitre, pour permettre à chacun d'être à l'aise, aussi bien les chanoines que les fidèles. (l'archevêque avait une porte sur le côté sud du chevet pour aller directement dans son palais)
Merci à vous de me suivre dans cette visite et de me donner votre avis.
Trés bonne journée et au plaisir de vous lire ♥