Pour les journées du patrimoine, nos sommes allé à Paris découvrir < le collège des Bernardins > qui a été restauré,
comme à sa création. Pour mémoire un petit récapitulatif de son histoire.
C’est Étienne de Lexington qui était l‘abbé de Clairvaux de 1242 à 1255) avec le soutient du pape Innocent IV, qui va donner
vie à la création de ce collège en 1245 sur le clos du Chardonnet. Le bâtiment principal est le seul que nous découvrons aujourd’hui.
Le restant a disparu. La volonté de l’ordre cistercien dans la seconde moitié du VIII ème est de promouvoir les études de ses
moines. D’autres collèges cisterciens voient le jour mais le chapitre général confirme la prédominance du collège des Bernardins sur tous les autres.
Le collège est vendu en 1320 au chapitre général par l’abbé de Clairvaux pour résorber de grosses difficultés financières sur
l’abbaye de Clairvaux. C’est aussi l’application de la volonté de l’ordre de faire du collège un passage obligatoire pour ses élèves les plus doués. De ce fait ce lieu devient un centre d’étude
privilégiés pour les futurs abbés de l‘ordre.
(Ce qui reste du jardin)
Il faudra 13 ans de 1321 à 1334 aux supérieurs cisterciens pour mettre fin au monopole exercé depuis sa création, par
l’abbaye de Clervaux et ses abbés.
Un ancien élève et professeur de ce collège devenu le pape Benoît XII en 1335 confirme la réforme de l’ordre des Cïtaux et
l’organisation des études, sa réforme restera le fondement du collège jusqu’à la fin du Moyen Age.
Dés les années 1340, le collège subit de très grosses difficultés malgré cette réforme et réussi avec courage et
dynamisme à remonter la pente avec de grands professeurs et des sujets très prisés à l’époque comme l’astronomie, l’empirisme. La renommé du collège est attestée tout au long du XV ème s
par un nombre régulier de licenciés.
Au XVII ème s le collège, vivier de la fermentation intellectuelle joue un rôle très important au cours de la réforme et
devient le centre de l’Étroite Observance. Réforme soutenue par le cardinal de la Rochefoucauld et que le cardinal de Richelieu lui même abbé de Cîtaux en 1635, confirme. Ce qui augmenta la
réputation du collège, de ce fait le nombre des élèves devient très important.
Les infos trouvées sur le net sont toutes de cette couleurs :
Le déclin
Au cours des siècles suivants, une part considérable du domaine primitif est aliénée et des terrains sont
donnés à bail pour la construction de maisons individuelles. Le grand jardin est même cédé à une association de marchands de bestiaux qui y bâtit un marché couvert pour les veaux.
A la Révolution, après le départ des élèves, il ne reste plus que six religieux aux Bernardins. Devenu bien
national, le Collège est évacué le 1er février 1791. L’église est vendue et en grande partie démolie par le tracé de la rue de Pontoise (1810). Les ruines restantes sont rasées en 1859, lors du
percement du boulevard Saint-Germain. Le bâtiment principal, resté la propriété de la Ville de Paris, est utilisé à des buts divers jusqu’en 1845 où il est converti en caserne de pompiers.
Ayant fait l’objet de divers projets, il est finalement acheté à la Ville par le Diocèse de Paris en 2001.
A partir de 2008, le Collège des Bernardins retrouve sa vocation première en étant un lieu de recherche et de débat pour l’Église et la société, sur la question de l'homme et de son
avenir.
Le résurrection
Le lieu a connu une rénovation complète à partir de 2004 et achevée en août 2008. Elle fut menée par Hervé
Baptise,architecte en chef des monuments historiques pour la partie ancienne etJean Michel Wilmotte pour les espaces contemporains.
(Voici le sous sol avec les salles de travail, conférence, bibliothèque etc...)
Cette rénovation lourde a nécessité de placer 350 pieux d'acier sur 20 mètres de profondeur sous tous les
murs extérieurs ainsi que sous chacun des pilier . Les espaces dégagés en sous-sol pour cette opération ont permis de découvrir les anciennes
voûtes romanes d'un niveau qui s'était avec le temps enfoncé dans le sol meuble.
(Le pignon avec la rosace, vu du petit jardin)
Les combles ont également été réaménagés avec la pose d'une nouvelle toiture à armature métallique et une
couverture en tuiles plates de six nuances différentes. L'ensemble sera chauffé et réfrigéré par géothermie. L'ensemble de la rénovation et du nouvel aménagement aura coûté un peu plus de 50
millions d'euros. Il a été inauguré début septembre 2008 par l'archevêque de Paris Monseigneur André Vingt-Trois. Le vendredi 12 septembre 2008, le pape Benoît XVI y prononça un discours devant
700 personnalités de la culture, dans le cadre de son voyage apostolique en France.
Utilisation actuelle
Le diocèse de Paris souhaite faire du collège un centre de débat entre la Cité et l'Église catholique et
lui redonner sa triple vocation initiale, éducative, culturelle et lieu de rencontre. Le collège des Bernardins va donc servir à la formation diocésaine en abritant l'institut de formation
théologique l’école.
Le collège des Bernardins, situé 20, rue de Poissy dans le 5è arrondissement, est un
ancien collège cisterciens de l'historique Université de Paris. Après une rénovation complète achevée en 2008, il sert de lieu de formation pour le Diocèse de Paris qui l'a acquis en 2001, ainsi
que de lieu pour des manifestations artistiques et des conférences.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1887.
La visite est terminée, elle a été
relivement bréve mais très instructive, je reconnais que ce fut une véritable découverte, j'ignorais tout de ce lieu. Les journées du patrimoines m'ont permis de visiter aussi la Sorbonne,
l'opéra comique, le siège de la banque de France, l'église St-Etienne du Mont, le lycée Henri IV, si vousne connaissez ces lieux, vous pourrez les découvrir en me suivant, ce fut 2 jours bien
employés avec pas mal de photos à trier maintenant.
Je vous
souhaite de passer de belles journées sous le beau soleil qui accompagnent nos jours en ce moment.
Au plaisir
de vous lire très prochainement.
Merci de
votre fidélité.♥