Les armes de la cité au sol, l'entrée de la cité médiévale est juste
derrière moi.
Le pastel, plante tinctoriale, permettait d’obtenir une couleur bleue qui avait le mérite de ne pas « passer » au soleil. Cette plante à racines pivotantes, ne
craignant ni la sécheresse l’été, ni le froid l’hiver, se trouva très bien dans les sols profonds, riches et limoneux du Lauragais. « De par de-çà en tout le royaume, le pastel ne vient bien
qu’en Lauragais » (Olivier de Serres)
La récolte des feuilles commençait vers la Saint-Jean et se poursuivait ensuite tous les 25 jours pour les feuilles les plus mûres de juillet à octobre.
La préparation du pastel tinctorial se faisait ensuite par le broyage au moulin pastelier, au moyen d’une meule en pierre actionnée par un mulet.
La pulpe mise en tas, débarrassée de son eau, était roulée en « coques », « coquaignes » ou « cocagnes » (d’où l’expression « pays de cocagne »), boules de 12 à 15 cm de diamètre, qui étaient ensuite séchées pendant 15 à 20 jours dans des hangars.
Les coques étaient alors écrasées, mises en fermentation avec de la chaux. Au
bout de quelques temps, on obtenait ainsi « l’agranat » qui, pulvérisé, passé au crible, était mis en sacs ou en barils et commercialisé.
La culture du pastel en Europe a décliné avec l'arrivée de l'indigo (bleu légèrement violacé provenant de l'indigotier) au XVIIe siècle. Elle a disparu presque totalement à la fin du XIXe
siècle
Actuellement, on assiste à des tentatives de remettre à l'honneur cette plante.
Cette cité est faite que de montées et de descentes, comme vous pouvez le constater.
Voici les ramparts qui cernent encore la cité.
Une ancienne belle porte dont j'ai oublié le nom, mais que j'ai trouvé belle.
Je vous souhaite à toutes et tous une très bonne journée.
Merci de votre passage et de votre commentaire.
Au plaisir de vous lire